Date de naissance : 18
août 1880
Date de décès : 21
février 1971
Nom : Ottilie Godeffroy
BIOGRAPHIE :
Fille d’un professeur universitaire
de chimie et d’une pianiste hongroise, Ottilie Godeffroy voit le jour le 18 août
1880, à Vienne capitale de l’Empire Austro-hongrois, où elle passe toute sa
jeunesse. En 1901, elle débute au Königlich-Städtischen Theater d’Olmütz et se fait
appeler Tilla Durieux, nom de sa grand-mère maternelle française.
En
1903, Tilla Durieux entre dans la prestigieuse troupe berlinoise de Max
Reinhardt, et crée, les années suivantes, les pièces : «Salomé» (1912)
d’Oscar
Wilde et «Pygmalion» (1914) de George
Bernard Shaw. En 1904, elle épouse, et ce pour quelques mois, le peintre
Eugen Spiro puis, en 1910, le négociant d’art Paul Cassirer qui se suicidera en
1926, peu après leur divorce. De passage à Paris avec Cassirer en 1914, elle
pose pour Auguste Renoir pour un magnifique portrait.
Au
début de la première guerre mondiale, Tilla Durieux, vedette confirmée de la
scène, s’engage comme infirmière dans l’armée allemande. Elle entame sa
carrière cinématographique en 1914 dans «Der flug in die sonne» de Stellan
Rye. Suivent sept films pendant la période du cinéma muet, parmi lesquels
«Nahira» (1914) de Max
Mack et «La femme sur la lune» (1929) de Fritz
Lang. En 1927, elle s’associe avec Erwin
Piscator et fonde le Théâtre de Nollendorfplatz, à Berlin.
Par
la suite, Tilla Durieux se consacre exclusivement à la scène. En 1928, elle
écrit un premier roman «Eine tür fällt ins schloß». Deux ans plus tard, elle
épouse Ludwig Katzenellenbogen, un industriel juif à la fortune colossale. En
1933, après la prise de pouvoir par les nazis, le couple s’installe à Ascona,
en Suisse. Tilla, interdite de travail dans l'Allemagne du Troisième Reich, se
produit dans toutes les capitales européennes, de Paris à Vienne et plus
particulièrement en Scandinavie. En 1934, Tilla et son époux s’installent en
Yougoslavie et dirigent un hôtel à Abbazia. En 1941, lorsque les troupes
allemandes envahissent le pays, son mari est fait prisonnier et déporté dans un
camp de concentration. Il mourra en 1944 au camp d’Oranienburg. Tilla s’engage
alors dans la résistance yougoslave de 1941 à 1945. Après le conflit et
jusqu’au début des années cinquante, elle travaille comme couturière et
assistante d’un petit théâtre de marionnettes de Zagreb. En 1952, elle revient
à Berlin, reprend ses prestations scéniques et, en 1954, elle publie ses
mémoires: «Eine tür steht offen».
Tilla
Durieux commence une seconde carrière pour le grand écran sous la direction de Wolfgang
Liebeneiner en 1953 dans «Die stärkere». Par la suite, elle se partage entre le théâtre, le cinéma et
la télévision, jusqu’à la fin des années soixante. En 1959, elle est nommée
membre honoraire de l’Académie des Arts Germaniques. En 1964, elle remporte un
prix d’interprétation du cinéma allemand pour «Verdammt zur sünde» de Alfred
Weidenmann. L’année suivante, la même académie l’honore d’un prix pour
l’ensemble de sa carrière.
Grande
dame de la vie culturelle allemande, couverte de gloire et d’honneurs, Tilla
Durieux s’éteint le 21 février 1971, à Berlin, de complications à la suite d’une
fracture du col du fémur.
FILMOGRAPHIE :
1914 o Der flug in die sonne – de Stellan Rye
avec Carl Clewing
o Die launen einer weltdame / Königin der
laune – de Max Obal
avec Ernst Hofmann
1915 o Nahira / Die hand am vorhang – de Max
Mack
avec Eugen Burg
1920 o Der zeugende tod – de Heinz
Sarnow
avec
Theodor Loos
o Die verschleierte – de Reinhard Bruck
avec
Paul Hartmann
1921 o Haschisch, das paradies
der hölle / Ein
orientalisches abenteuer – de Reinhard Bruck
avec
Paul Hartmann
1923 o Prinz Karneval – de Fritz Freisler
avec
Victor Varconi
1929 o La femme sur la lune ( frau im mond )
de Fritz Lang
avec Willy Fritsch
1954 o Le dernier pont ( die letzte brücke )
de Helmut Käutner
avec Bernhard Wicki
1956 o Anastasia, la dernière fille du tzar ( Anastasia – Die letzte
zarentochter ) de Falk Harnack
avec
Ivan Desny
1957 o El Hakim – de
Rolf Thiele
avec O.W.
Fischer
o Von
allen geliebt – de Paul Verhoeven
avec Johannes Heesters
o Ihr
106. geburtstag / Der Stolz der familie – de Günther Lüders
avec Paul Hubschmid
1958 o Résurrection ( aufertehung /
resurrezione ) de Rolf Hansen
avec
Horst Buchholz
1959 o Vergessene gesichter – de ?
avec Albrecht
Schoenhals
o Labyrinthe ( labyrinth / labyrinth der
leidenschaften ) de Rolf Thiele
avec Amedeo Nazzari
o Morgen wirst du um mich weinen
– de Alfred Braun
avec Rudolf Forster
1960 o Als geheilt entlassen – de Géza von Cziffra
avec
Rudolf Platte
1961 o Barbara et les hommes ( Barbara / Barbara – Wild wie das meer ) de Frank Wisbar
avec Helmut Griem
1964 o Condamnés au péché ( verdammt zur sünde
/ die festung ) de Alfred Weidenmann
avec Martin Held
·
Prix
d’Or du cinéma du meilleur second rôle féminin aux prix du cinéma germanique,
Allemagne
1965 o Es – de Ulrich Schamoni
avec
Bruno Dietrich
AUTRES PRIX :
·
Prix
d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1965 )
Remerciements à Angélique CHMILEWSKY
© Philippe PELLETIER –
CINEARTISTES.COM, pour Les Gens du
Cinéma (mise à jour 31/07/2005)